[Photographie] Comment photographier un tableau 2 : l’éclairage

Léo REN

Comme indiqué dans le premier article, la 2e tâche essentielle pour photographier un tableau est l’éclairage.

Il y a plusieurs aspects qui sont en jeu. La position du tableau est très importante. Le mieux est qu’il est accroché au mur d’une couleur homogène. Si la taille du tableau est petite et on a le contrôle complet de l’environnement et de l’éclairage, on peut également le poser au sol. Si ces deux options ne sont malheureusement pas possibles à cause des contraintes du lieu, on peut aussi le poser sur un chevalet. Il est important d’assurer le fond derrière le chevalet est propre, idéalement un mur d’une couleur homogène.

Option recommandée : un trépied. À l’époque, un trépied était absolument nécessaire pour photographier un tableau. Il permettait au photographe d’avoir une vitesse d’obturation plus lente pour avoir une meilleure qualité d’image. Aujourd’hui, il est toujours mieux d’avoir un trépied pour éviter les mouvements introduits par nos mains. Mais les objectifs et les boitiers ont beaucoup développé. Le capteur d’image digital nous permet d’avoir une vitesse d’obturation beaucoup plus vite qu’avant. C’est possible d’obtenir des résultats excellents en absence d’un trépied.

Concernant la source de lumière, on doit en avoir 2 idéalement pour chaque photo. La lumière artificielle est beaucoup plus maniable que la lumière naturelle. Pour bien éclairer le tableau sans laisser des reflets, les sources de lumière doivent former un angle entre 30° et 45° avec la surface du tableau. Selon la peinture, l’angle de réfraction varie d’un tableau à l’autre. On doit ajuster les angles attentivement avant chaque prise de vue.

Jusque-là, nous avons discuté la situation idéale par rapport à l’éclairage. Souvent, nous n’avons pas de contrôle complet pour une séance de photos. Beaucoup d’artistes veulent à la fois immortaliser leur exposition et leur participation aux grandes foires d’art de manière photo journalistique et prendre des photos de haute qualité de leurs œuvres pour les fins commerciales. L’éclairage dans ces établissements est paramétré pour les spectateurs et pas pour les photographes Malheureusement.

À cause de limite budgétaire et des consignes de sécurité, la plupart des œuvres sont éclairées par une seule source de lumière. En tant que photographe, on peut effectivement prendre une lampe de photographie mais ceci n’est pas du tout une solution idéale. La raison principale est que l’on ne peut pas vraiment savoir la température de lumière utilisée par l’établissement en amont. Pour bien éclairer une œuvre, nos 2 sources de lumière doivent avoir la même température (chaud ou froid). Sinon la couleur de nos photos ne sera pas fiable et c’est un des plus gros échecs dans la photographie des œuvres d’art.

Sachant qu’une lampe de qualité nous coûte environ 2000€ et nous ne pourrons pas être sûrs de pouvoir l’utiliser pour les séances de photos sur place, c’est urgent de trouver une option alternative. Heureusement pour nous, Il y a une solution simple et économique pour résoudre le problème : un réflecteur classique.

Le réflecteur classique est juste une surface réfléchissante très légère. On peut les plier et mettre dans nos sacs sans se soucier de son poids ni son volume. On peut utiliser sa surface neutre pour refléter la lumière nous est disponible pour en faire 2 sources avec la température identique.

Je vous partage une dernière astuce pour photographier les œuvres lors de l’exposition : le choix de l’objectif grand angle. Dans un monde idéal, on prendra un téléobjectif entre 70mm et 150mm pour mettre en valeur une œuvre d’art de taille modérée. Cependant, c’est rarement un choix réaliste lors d’une exposition ou d’une foire d’art. L’espace est souvent peu aéré et se reculer n’est pas un choix pour le photographe. Il est donc mieux de prendre un objectif grand angle voire ultra grand angle pour le premier choix, avec un zoom standard pour plan B.

Voici mon portfolio : https://www.artistsflowparis.com/portfolio/