Léo REN
Comme la peinture, la première chose à laquelle nous devons faire attention quand nous apprécions une sculpture est sa taille. Une sculpture est en 3 dimensions, et sa taille peut aller de la grande statue monumentale au petit objet manipulable. Cela détermine son rapport avec le public.
Ensuite, nous devons déterminer le type de la sculpture en question. Le relief est une sculpture solidaire d’un fond. On appelle une sculpture bas-relief quand les parties sculptées se détachent faiblement du fond. Quand elles se détachent fortement, on l’appelle haut-relief ou demi-bosse.
Quand une sculpture est indépendante, on l’appelle la ronde bosse. Ce type de sculpture est idéalement travaillé sur toutes ces faces pour que le public puisse l’apprécier dans tous les sens.
Il faut aussi s’interroger sur la matière et la technique utilisées pour une sculpture. Ces 2 éléments sont étroitement liés. Pour réaliser une sculpture d’une matière dure comme le marbre ou la pierre, le sculpteur doit la tailler. Le deuxième type de matière qui se modèle au lieu de se tailler comme la terre ou le plâtre. Le sculpteur modèle l’œuvre avant qu’elle se durcit.
Il y a aussi des sculptures qui ont été réalisées à partir de la matière qui a été fondue avant d’être coulée dans un moule, comme bronze ou fer.
À partir du 20e siècle, la matière de sculpture se diversifie avec le développement de l’industrie pétrolière. Il y a notamment résine et plastique polyester.
Une fois la matière et techniques sont claires, on peut regarder l’aspect de la surface, le degré de finition ou d’inachèvement. Certaines sculptures nous semblent qu’elles ne sont pas vraiment finies. C’est une technique qui s’appelle « Non finito ». Beaucoup d’œuvres de ce style nous donne l’impression que le sujet est moitié coincé dans le bloc de matière. On peut observer également si la surface est patinée, ou recouverte d’un émail.
Il est aussi important de faire attention au point de vue d’une sculpture. C’est-à-dire si l’œuvre est conçue pour être appréciée d’un seul endroit. Dans ce cas, il y a des parties moins travaillées que d’autres. Ou bien, l’œuvre est conçue pour être appréciée sous tous les angles, auquel cas chaque côté de l’œuvre présente un intérêt esthétique équivalent.
Après avoir examiné la matière et la technique, on peut se concentrer sur la composition. Est-ce que la sculpture est statique ou dynamique ? Est-ce que la ligne de force est évidente ?
Ensuite, on peut analyser le rapport de la sculpture au réel. Est-ce qu’elle est hyperréaliste, stylisée, ou abstraite ? Le visuel de chaque style se différencie amplement des autres.
Le sujet d’une sculpture est très important aussi pour notre compréhension de l’œuvre. S’agit-il d’un personnage, d’un animal, d’un groupe ou d’un objet ? Est-ce que la sculpture raconte une histoire ? Représente-elle une figure ? Ou exprime-t-elle une idée du sculpteur ?
Finalement, comme pour un tableau, on s’interroge sur son contexte de création, son rapport à l’espace, et sa fonction prévue. Souvent, une sculpture est liée au lieu pour lequel elle a été conçue. A-t-elle été conçue dans un dialogue avec d’autres éléments du lieu ? Vient-elle orner un bâtiment ou un lieu public ? Quel est sa place symbolique ? Les réponses à ces questions nous aident à mieux comprendre l’œuvre devant nos yeux.